Algérie - Union du Maghreb Arabe
- La lutte du peuple algérien contre le colonialisme s’est distinguée par le souci d’inscrire la dimension maghrébine de cette lutte de libération dans les références du mouvement national et de la littérature de la révolution de libération et de ses chartes fondamentales, notamment la Déclaration du 1er novembre 1954 et la Charte du Congrès de la Soummam 20 aout 1956.
- L’attachement de l’Algérie pour l’Unité Maghrébine a émergé pendant la révolution de libération nationale avec la participation d’une délégation qui a représenté le Front de Libération Nationale à la Conférence des partis maghrébins qui s’est déroulée à Tanger du 28 au 30 avril 1958.
- Après l’indépendance, l’Algérie a fait du fondement de l’Union du Maghreb l’une de ses priorités et l’un des principaux piliers de sa politique étrangère. Dans le même contexte, l’Algérie a participé à la mise en place du Comité consultatif pour le Maghreb arabe en 1964 pour revitaliser les relations économiques.
- En appui à la volonté de l’Algérie de renforcer les relations de coopération et d’intégration entre les pays du Maghreb et en prévision de la construction d’un espace maghrébin unifié, l’Algérie a pris l’initiative de signer des traités de fraternité, de bon voisinage, et de coopération avec tous les pays du Maghreb :
- Le Maroc : Traité de fraternité, de bon voisinage et de coopération le 15 janvier 1969.
- La Libye : Traité de fraternité, de bon voisinage, et de coopération le 1er février 1969.
- La Tunisie : Traité de fraternité, de bon voisinage, et de coopération le 06 janvier 1970.
- La Tunisie : Traité de fraternité et de concorde avec la Tunisie le 19 mars 1983.
- Mauritanie : en 1984, la Mauritanie a adhéré au traité de fraternité et de concorde signé avec la Tunisie le 19 mars 1983.
- La Déclaration de Zeralda publiée le 10 juin 1988(lors de la réunion des dirigeants des pays du Maghreb arabe tenue en marge du Sommet de l’Intifada que l’Algérie a accueilli pour soutenir la lutte du peuple palestinien, a été le document de base qui enregistrait clairement la volonté des dirigeants maghrébins d’établir l’Union du Maghreb. Le 13 juillet 1988, le "Comité de contrôle des moyens de réaliser l'Unité du Maghreb arabe" a tenu sa première réunion en Algérie, en application de l'appel de la Déclaration Zeralda à former le Comité et à désigner la ville d'Alger comme lieu de ses réunions.
- Le 17 février 1989, feu le président Chadli ben Jedid, au nom de l’Algérie, et les dirigeants des autres pays du Maghreb, feu le président Zine El Abidine Ben Ali, feu le roi du Maroc hassan II et feu le président libyen Mouammar Kadhafi ont signé à Marrakech le traité instituant l’Union du Maghreb et ont annoncé sa création.
- Depuis la création de l’Union du Maghreb arabe en 1989, l’Algérie s’est efforcé à soutenir ce projet en lui accordant l’importance méritée en vue de concrétiser ses objectifs, a travaillé à l’achèvement de ses structures et ses institutions et a rempli toutes ses obligations envers l’Union. Dans ce contexte :
- L’Algérie contribue de façon régulière au paiement de ses parts financières dans les budgets des différentes institutions de l’Union
- L’Algérie abrite le Conseil Consultatif de l'Union du Maghreb arabe et met à sa disposition le siège, toutes les exigences de travail et les conditions de réussite ;
- À la fin de 2010, l’Algérie a souscrit et versé ses contributions au cours du premier trimestre du capital de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur, évalué à 7,5 millions de dollars, afin de mettre en œuvre le projet de la Banque ;
- L’Algérie a ratifié 29 des 38 accords conclus dans le cadre de l’Union.
- Dans le cadre de ses efforts consentis pour construire une communauté maghrébine cohérente avec son histoire et efficace dans son environnement, l’Algérie a intégré la dimension maghrébine dans ses projets de développement national, tout en étant consciente que ces immenses projets stratégiques contribueront à l’intégration économique du Maghreb. Parmi ces projets, on y trouve : l’autoroute Est-Ouest, la connectivité électrique, la liaison téléphonique à fibre optique entre l’Algérie et la plupart des États de l’Union, ainsi que l’expansion du réseau ferroviaire et l’extension des conduites de gaz reliant l’Algérie et l’Europe à travers la Tunisie « Projet TransMad » et à travers le Maroc « Projet GME ». L’Algérie a également pris l’initiative en 2003 de lancer le projet conjoint de communauté économique du Maghreb, qui stimulerait l’intégration économique et concrétiserait des opportunités d’intégration, en mettant l’accent sur l’approche économique pour surmonter les problèmes politiques.
- L’Algérie a assumé la présidence de l’Union du Maghreb arabe d’avril 1994 jusqu’à la fin de 2003, une période qui a coïncidé avec les conditions les plus sombres dont l’Union ait été victime, en raison des appels continus de certaines parties au gel de son activité et au renoncement d’autres à assumer la présidence tournante.
- Depuis 2012, l’Algérie appelle à réformer l’ensemble du système de l’Union et à replacer le parcours maghrébin sur des bases saines et solides, en adéquation avec les mutations régionales et internationales et les enjeux auxquels la région est confrontée.
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